dossier de Presse
Action catholique :
des responsables de mouvements français en visite à Rome
Après 2 ans de travail et de concertation
Une quarantaine de responsables de mouvements français d’action catholique se rendront à Rome du 11 au 16 janvier 2022, indique ce communiqué de la Conférence des évêques de France, publié le 6 janvier 2022 :
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Environ quarante responsables de mouvements français d’action catholique en visite à Rome du 11 au 16 janvier 2022
Après deux ans de travail et de concertation, une première dans leur histoire, de nombreux mouvements d’action catholique se rendront à Rome pour rencontrer le Saint-Père et les dicastères.
Anticipant le synode à venir, et pour la première fois de leur histoire, ces mouvements d’action catholique se sont concertés durant deux ans pour discerner ce qui les unit dans leur démarche et leur agir.
Ils veulent en témoigner à Rome lors de rencontres avec les dicastères. Ils mettront en avant la pertinence de leur place « d’apôtres » aujourd’hui dans le paysage ecclésial français, en raison de leur immersion dans une société de plus en plus éloignée des références chrétiennes et de l’Eglise.
Ce déplacement leur permettra aussi d’écouter ce que les instances de l’Eglise universelle auront à leur dire pour élargir leur vision, leurs réflexions et leurs actions afin de mieux s’associer, en partenaires, aux nécessaires évolutions de l’Eglise.
Une rencontre est prévue avec le pape François, en audience privée, pour clore le pèlerinage de ces chrétiens. Ils en reviendront fortifiés dans leur chemin de foi pour mieux être témoins, signes efficaces et porteurs de propositions au cœur du monde, d’une vie vécue selon l’Evangile.
JANVIER 07, 2022 17:45 EGLISES LOCALES
Bâtir l’Eglise du 3ème millénaire Mouvements d’Action Catholique en France
La démarche synodale engagée par le Pape François est une initiative de grande ampleur qui vise à redonner vigueur et espérance à l’Eglise, dans un contexte de désaffection et de perte de crédibilité. Elle initie un processus dynamique qui vise à faire bouger les représentations et à transformer les pratiques. Tel est le sentiment qui animait notre délégation en quittant Rome le 16 janvier après avoir rencontré le Saint Père et les principaux dicastères du Vatican.
Les deux encycliques Laudato Si’ et Fratelli Tutti ont permis un dialogue avec des sociétés occidentales de plus en plus éloignées des références chrétiennes, rendant urgentes les réformes. Le Pape propose à l’Eglise de renouer avec la posture et la façon de vivre des premiers apôtres. Dans cet esprit, il a souligné la pertinence de notre démarche, celle du « voir, juger, agir », qui mêle présence dans les réalités du monde, attention à la vie des personnes qui nous entourent, engagement auprès de celles qui souffrent, et dialogue interpersonnel avec ceux dont l’Eglise est éloignée. Le pape François nous appelle, collectivement, à cheminer avec nos contemporains, à leur donner la parole et à les accompagner dans la relecture de leur vie, pour y manifester la présence de Dieu, à la manière de Jésus sur le chemin d’Emmaüs.
Conforté par la lecture des Ecritures et la prière, ce charisme propre à notre démarche permet, selon le Pape, de traduire l’Evangile dans la langue d’aujourd’hui. Il a insisté particulièrement sur notre volonté de rejoindre les jeunes de tous milieux, tels qu’ils sont, pour les écouter et leur permettre d’être les protagonistes de leur vie et de la vie de l’Eglise afin que le monde puisse changer. L'Eglise n'a aucune raison d'exister pour elle-même, elle est faite pour le monde.
Les responsables rencontrés au Vatican nous ont redonné courage et enthousiasme pour poursuivre sur la voie qui est la nôtre, en l’adaptant aux conditions de notre temps. Ils comptent sur nos capacités d’approfondissement et sur l’apport de nos mouvements pour transformer l’Eglise. Le chemin synodal auquel ils appellent n’est pas une démarche verticale qui ferait remonter l’expression des fidèles vers le sommet pour arrêter des décisions à mettre en œuvre ensuite. Il y aura bien évidement des groupes de travail et des rapports, mais ils nous demandent de changer dès maintenant, là où nous vivons, et d’aller toujours davantage vers les pauvres et les plus fragiles, d’écouter nos milieux de vie, dans toutes leurs diversités sociologiques et générationnelles, afin de mieux témoigner de notre foi.
Ce n’est pas un synode d’évêques tels que nous les connaissons, mais la mise en responsabilité de tous les baptisés : chacun est appelé à agir immédiatement pour convertir les pratiques ecclésiales, à chaque échelon, local, régional et national, dans chaque paroisse comme dans chaque mouvement. Les responsables rencontrés à Rome comptent sur l’Eglise en France, dont ils conservent l’image d’une communauté inventive et riche de l’engagement de ses laïcs. Ils comptent sur les évêques français pour dynamiser le processus et favoriser le discernement local au sein de leur diocèse, dans le respect et l’égale écoute de tous.
Nous sommes tous invités à vivre cette expérience ecclésiale universelle - la plus importante depuis le Concile Vatican II - et à faire l’apprentissage de nouvelles pratiques qui visent à élargir le Peuple de Dieu à l’humanité toute entière. Tous sont appelés en synode pour bâtir l’Eglise du troisième millénaire.
1 Quarante responsables nationaux des mouvements d’Action Catholique en France (ACE, ACI, ACF, ACO, CMR, JEC, JIC, JICF, JOC, MCC, MCR, MRJC, VEA), comptant entre 50.000 et 60.000 membres, ont rencontré le Pape François et les principaux responsables du Vatican du 11 au 16 janvier 2022.
Synthèse
Comment sommes-nous apôtres aujourd’hui ?
L’Action Catholique française – Rome du 11 au 16 janvier 2022
En France, depuis presqu’un siècle, les mouvements d’Action Catholique sont envoyés dans leurs milieux de vie pour partager la bonne nouvelle d’un Dieu vivant aux cœurs des réalités humaines. Ils rassemblent ainsi des enfants, des jeunes et des adultes, femmes et hommes, engagés pour :
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Découvrir Jésus-Christ présent dans la vie de chacun d’entre-nous ;
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Construire un monde plus humain et plus inclusif, et que tous vivent de l’Espérance qui les anime.
Les membres des divers mouvements sont engagés au quotidien dans la vie associative, des organisations populaires, syndicales, familiales, scolaires, étudiantes, politiques, professionnelles ou luttant contre la préca- rité.
En 2020, ils ont décidé de se rendre ensemble au Vatican, à la rencontre des différents dicastères et institu- tions. Pendant plus de deux ans, ils ont appris à mieux se connaître et ont élaboré un texte commun. Ce der- nier s’inscrit à la fois dans le contexte de crise de l’Eglise française et dans la dynamique synodale voulue par le pape François et engagée par l’Eglise universelle.Voir et Partager les réalités collectives et leurs difficultés
Lors des réunions d’équipe, la révision de vie toujours fondée sur le « voir, juger agir » permet de relire la vie des femmes et des hommes, la vie du monde et la vie de toute la Création. Le voir consiste à examiner de plus près le fait ou la situation de vie, le problème rapporté, le conflit de valeurs en identifiant tous les élé- ments importants.
Certes, tel ou tel mouvement aura une sensibilité, un angle de regard, un vocabulaire nettement coloré par le milieu et la réalité sociologique spécifiques. Le « voir-juger-agir » reste une démarche pédagogique et spiri- tuelle que l’on retrouve dans toutes les dimensions de nos mouvements.
Juger et discerner, ouverts à l’Esprit
Juger permet d’évaluer les faits partagés, en déterminant les aspects positifs ou négatifs, grâce à la confronta- tion à la Parole de Dieu, aidée si nécessaire, par des repères des mouvements ou la pensée sociale de l’Eglise. Le juger s’opère aussi en faisant le lien avec d’autres situations en France ou dans le monde.
La relecture de vie s’effectue en communion profonde avec les membres de l’équipe, dans un climat de grande confiance, pour agir sous la mouvance de l’Esprit, pour envisager de poser d’autres actes, de prendre les meilleures décisions ou parfois les moins mauvaises...Les équipes de base des mouvements sont alors des cellules d’Eglise où la Parole de Dieu est agissante. Elles se placent sous le regard du Christ ; la phrase « là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je serai au milieu d’eux » (Mt. 18, 15-20) est une réalité vivante ; la joie profonde, ressentie quand nous constatons que le Christ, homme et Dieu, est passé par nos difficultés et que la situation, relue ensemble, semble moins blo- quée, comme dans l’évangile d’Emmaüs (Lc 24,18-35) nous confirme dans notre démarche de discernement
Annoncer l’Evangile aujourd’hui
Après le « voir » et le « juger », « l’agir » concerne l’action individuelle et collective. L’agir nous « envoie » prendre part avec d’autres à la transformation du monde. Chacun à notre échelle, nous portons les joies, les souffrances, mais aussi la clameur et l’espérance des femmes et des hommes d’aujourd’hui. A l’exemple de Jésus-Christ, nous n’hésitons pas à questionner, allant jusqu’à dénoncer et être « lanceur d’alertes ».
Les actions ne sont pas toujours de grande envergure, un tout petit acte posé est important aux yeux du Christ pour changer le cœur des femmes et des hommes.
L’expression de la foi et l’annonce de l’Evangile ne vont plus de soi dans la société française qui a perdu ses références chrétiennes ; elles demandent à être vivifiées et renouvelées. Nous travaillons à incarner l’Evangile dans les réalités du monde ; construite sur ce terreau, l’expression de notre foi traduit l’Evangile dans le langage d’aujourd’hui.
Sur le plan collectif, pour jouer notre rôle d’apôtres aujourd’hui et porter une parole de foi crédible, nous avons besoin dans un premier temps reconstruire du sens commun, (car faire Eglise et faire société sont inti- mement liés). Cela revient dans une certaine mesure à repérer des « semences christiques » disséminées dans la société, bien souvent à l’extérieur de l’Eglise ou dans nos communautés, en vue de révéler l’Evangile. Faire Eglise et faire société sont intimement liés.
Sur le plan individuel, la vie d’équipe a pour objectif de nous renvoyer au cœur de notre action quotidienne, vers des personnes en recherche, qu’elles soient croyantes ou non, mais dont la relecture nous a permis de reconnaître le visage du Christ dans les initiatives qu’elles prennent. L’annonce est plutôt implicite. Dans cette pratique apostolique, nous faisons l’expérience que le Peuple de Dieu ne se réduit pas aux chrétiens mais qu’il s’élargit à l’humanité tout entière. Dans d’autres cas, la communion s’établit entre l’annonce de l’Evangile incarné et la rencontre des femmes et des hommes avec Dieu. L’annonce est explicite et cette ren- contre est d’ordre sacramentel.
Enfin, la démarche du Voir-juger-agir de nos mouvements apparait rester pertinente pour transmettre la foi et ce à l’intérieur de chaque génération mais aussi d’une génération à l’autre. C’est un enjeu fort pour nos mou- vements que de rejoindre les générations dont l’Eglise est de plus en plus éloignée, ayant un rapport de plus en plus ténu avec l’Evangile (enfants, jeunes de moins de trente ans, et génération des 30-50 ans).
La synodalité de l’Action Catholique
Les mouvements d’action catholique rejoignent la démarche synodale, « chemin de l’Eglise pour le troisième millénaire ». Elle nécessite des rencontres de qualité, avec une vraie écoute en cœur à cœur, priante, sans rapport d’inégalité ni de regard en surplomb ; le discernement mutuel nous déplace et nous transforme inti- mement. Plus d’unité, de joie, d’humilité caractérisent la suite. Les situations sont variées. La visitation de Marie à Elisabeth (Lc 1,39-56), la rencontre d’Emmaüs ou l’épisode du centurion de Césarée Corneille (Ac 10 1-8) en sont des prototypes. Les choix et les décisions sont pris sans rapport de force ni autoritarisme, comme il sied dans une communauté de baptisés, co-responsables pour collaborer à l’œuvre de Dieu. Les champs couverts concernent la vie quotidienne, et peuvent s’étendre aux évènements et aux structures.
La relecture de vie semble bien être de ce type : elle s’effectue en communion profonde avec les membres de l’équipe, dans un climat de grande confiance ; elle dispose à se mettre sous la mouvance de l’Esprit, pour discerner le pas à faire, la décision à prendre, l’acte à poser. La transformation intime qui résulte du partage en vérité et en parole – et de la Parole- peut aussi produire son fruit à distance, par une orientation progres- sive des choix et actions vers un engagement de plus en plus profond au service de l’Eglise et du monde.
Cette vie d’équipe a pour objectif de nous renvoyer au cœur de notre action quotidienne, vers des personnes en recherche, qu’elles soient croyantes ou non, mais dont la relecture nous a permis de reconnaître le visage du Christ dans les initiatives que prennent ces personnes. Dans cette pratique apostolique, nous faisons l’expérience que le Peuple de Dieu ne se réduit pas aux chrétiens mais qu’il s’élargit à l’humanité toute en- tière.
Nous travaillons à incarner l’Evangile dans les réalités du monde ; construite sur ce terreau, l’expression de notre foi au Christ traduit l’Evangile dans le langage d’aujourd’hui. Dans nos mouvements, la communion s’établit autour de l’annonce de cet Evangile incarné et de la rencontre qu’elle permet à des femmes et des hommes avec Dieu. Cette rencontre est d’ordre sacramentel.
Nous rejoignons la démarche de l’Eglise synodale, communion, participation et mission.
Les modes de gouvernance de nos mouvements visent à traduire concrètement cette manière de faire Eglise, en assurant la participation de tous, y compris les plus petits, et en veillant particulièrement au partage des responsabilités, dans la recherche de la diversité de genre par exemple, dans la dimension de l’Appel, dans la pratique réelle d’une co-responsabilité laïcs, religieux, diacres ou prêtres en tant qu’accompagnateurs spiri- tuels des mouvements.
Nos mouvements s’inscrivent dans la démarche synodale qui s’engage, sur la base de ces pratiques vécues ; ils en ont gouté les fruits, sous l’Esprit ; et la préparation collective de ce document-même en témoigne. Ils deviennent acteurs de sa diffusion.
L’accompagnement
L’accompagnement est une caractéristique commune à l’ensemble des mouvements. Historiquement, les ac- compagnateurs étaient prêtres, les «aumôniers»; leur baisse a suscité la formation de plus en plus d’accompagnateurs laïcs, femmes et hommes, religieuses, religieux et diacres : le concept d’aumônerie di- versifiée a fait son apparition.
Les aumôniers ont joué de nombreux rôles dans la création et la vie d’équipes de relecture de vie.. Pour cer- tains, leur rôle, au-delà de celui d’écoutant, est de rappeler non seulement le projet du mouvement et de l’équipe mais surtout d’aider à vérifier ce qui se dit ou se décide à la lumière de l’Evangile. L’équipe n’est pas un simple club d’amis, elle est envoyée vers l’extérieur du mouvement pour être signe d’Evangile dans son entourage. Les accompagnateurs sont aussi le lien visible du mouvement vis-à-vis des évêques et de l’Eglise tout entière, fonction de reconnaissance du travail d’évangélisation réalisé, mais aussi de vérification de la fidélité à l’Eglise.
La vie d’équipe nous forme et nous transforme.
La mise en œuvre de la démarche voir-juger-agir constitue une authentique formation humaine, sociale, spi- rituelle et chrétienne. Ces quatre dimensions ne sont jamais acquises et un effort de formation considérable reste encore à impulser.
Conclusion et perspectives d’avenir.
Tout d’abord, relevons que se relier ainsi entre mouvements d’Action Catholique, unis en fraternité profonde dans notre singularité et dans le respect de notre diversité, est en soi un pas et un signe, dont nous commen- çons seulement à entrevoir les fruits.
Nous sommes tendus vers les enjeux du bien commun, rappelés fortement dans Laudato Si, Fratelli Tutti et la Lettre au Peuple de Dieu, « en ayant l’attention constamment éveillée aux signes des temps » (EG 51), avec option préférentielle pour les petits et les pauvres. Nos mouvements semblent être un des modes de ré- ponse au Pape François sur les modes de présence de l’Eglise dans nos sociétés fragilisées et pour la sauve- garde de la création. Les déclarations de nos évêques suite au rapport de la Ciase1 a participation des membres de nos mouvements aux réflexions de la Conférence Episcopale ouvrent de nouveaux chantiers aux laïcs.
« Il est impossible d’imaginer une conversion de l’agir ecclésial sans la participation active de toutes les composantes du Peuple de Dieu » (Pape François, Lettre au Peuple de Dieu). Soulignons que « l’onction baptismale » des femmes a toujours été honorée dans nos mouvements, aussi divers soient-ils. Qu’ils soient uniquement féminins ou mixtes, la place des femmes est reconnue ; elles peuvent être en tête de mouvement ou accompagnatrices spirituelles. Sans doute faudra-t-il s’interroger et rester vigilants sur comment nous pouvons encore mieux rejoindre tous ceux qui se sentent éloignés de l’Eglise dans son aspect institutionnel et qui manquent au Peuple de Dieu.
Pourrait-on concevoir le rôle de l’action catholique d'avantage encore comme un guide, un partenaire pour
une Église en quête de plus de proximité avec le monde en transformation, pour mieux en saisir les enjeux et
les risques pour comprendre les plus pauvres, les plus fragiles et les exclus.
1Cf. abréviation page 43
Nos mouvements se transforment ; ils s’adaptent et innovent. Nos membres sont peut-être moins nombreux, mais leur ferveur et leur engagement sont inchangés. Ils restent en prise avec toutes les réalités sociales, éco- nomiques et politiques, couvrant tous les milieux et tous les âges, sur l’entièreté du territoire. L'Action Ca- tholique représente un ferment actif pour annoncer la Bonne Nouvelle, ayant une vision et une pédagogie propres, ajustant la présentation de la Bonne Nouvelle au monde du XXI ème siècle. Elle est capable de la rendre plus proche de toutes les générations en rejoignant le travail que Dieu fait dans le cœur des femmes et des hommes : Dieu leur permet de « grandir en humanité » et leur offre de découvrir qu’ils sont importants à nos yeux et aux siens.
De par notre dispersion dans l’espace, les signes visibles de Dieu que nous contribuons à donner édifient une Eglise qui prend la forme d’une diaspora, en contact avec des personnes et des groupes très divers. Cette forme constitue une réponse d’avenir face à l’émiettement qui touche la société française. Ce modèle d’Eglise en diaspora est complémentaire du modèle paroissial territorial. Il fonde notre demande de liens spécifiques avec les évêques, par l’intermédiaire d’aumôneries territoriales et nationales.
Il est des lieux où certains membres des mouvements sont présents et très engagés dans les paroisses où ils vivent, à travers les préparations au baptême ou au mariage, la catéchèse et l’accompagnement des familles en deuil. Cette forte articulation est un signe positif pour l’avenir et contribue à relier l’Eglise à son environ- nement sociétal. Dans cette période pleine de bouleversements, nous pensons donc que l’intuition de nos mouvements reste pertinente.
Pour continuer à vivre notre double fidélité au Christ et aux femmes et hommes, la formation des jeunes gé- nérations et des nouveaux membres, spécialement celles des nouveaux accompagnateurs, laïcs ou non, cons- titue une priorité. Des coopérations avec des universités sont nécessaires. Enfin, des besoins apparaissent également en matière d’animation et de communication, afin de mieux rejoindre nos contemporains, notam- ment les plus exclus.
Paris, décembre 2021